Le chiffre d’affaires lié au marché du Big Data est aujourd’hui supérieur à 250 milliards de dollars. Chaque minute, 3,8 millions de requêtes sont faites via Google, quand à Facebook, on retrouve plus ou moins l’équivalent en « likes ».
Omnicanalité et personnalisation sont désormais les maitres mots d’une bonne stratégie pour les entreprises. L’individu, habitué à recevoir offres et services adaptés à son profil, est davantage disposé à partager ses données, même les plus personnelles avec toutefois l’exigence de savoir comment elles seront traitées. La relation de confiance entre une entreprise et son consommateur est alors primordiale mais de fait, extrêmement fragile.
De nos jours, les individus sont ainsi divisés entre les bénéfices offerts par les nouvelles technologies, l’importance de leur vie privée et leur exigence de voir leurs données correctement utilisées, stockées ou diffusées. En réalité, le bénéfice l’emporte le plus souvent sur la crainte et dans 90% des cas, l’entreprise collecte les données.
C’est alors qu’apparait la notion de « Privacy Paradox », la contradiction profonde entre, d’une part, l’inquiétude croissante des individus envers le web et la violation consciente de vie privée et d’autre part la légèreté avec laquelle ces mêmes individus partagent leurs données.
Les réseaux sociaux, les objects connectés, le web en général ont pris une telle part dans la société que l’idée d’être épié, étudié, surveillé n’est pas aussi importante que les avantages procurés. Un paradoxe quant on sait à quel point les consommateurs revendiquent ardemment leur droit de regard sur les données collectées.
L’entreprise doit donc apprendre à trouver l’équilibre entre transparence et bénéfices apportés. Un challenge, complexifié dès mai 2018 avec la mise en place d’une nouvelle loi européenne pour réglementer la collecte et la circulation des données.