On confond souvent les termes d’entrepreneur et de freelance. Mais les deux sont-ils vraiment interchangeables ? Un freelance est-il aussi un entrepreneur ? Et faut-il avoir une âme d’entrepreneur pour réussir en tant que freelance ?
Freelance et entrepreneur : les faux jumeaux
Selon Le Journal du Net, un freelance est « une personne qui exerce une activité professionnelle avec la qualité de travailleur indépendant […], sous la forme de missions. » C’est donc une personne qui propose des prestations (le plus souvent intellectuelles) dans un domaine d’activité précis. Exerçant en indépendant, le freelance travaille pour son propre compte au service d’une clientèle ayant des besoins auxquels il peut répondre grâce à son expertise.
A l’inverse, un entrepreneur est une « personne qui dirige une entreprise ». Souvent fondateur, il possède les compétences et la motivation suffisantes pour démarrer une activité, se lancer sur un secteur, créer des emplois, etc. Ce qui le caractérise, c’est son implication et son investissement (qu’il soit financier, matériel ou moral), ainsi que sa capacité d’innovation et de leadership.
Quand le statut crée la confusion
La terminologie n’aide pas à s’y retrouver. On peut en effet choisir de se lancer comme freelance en tant …qu’autoentrepreneur ! D’ailleurs, selon Eurostat, sur les 930 000 freelances français en 2018, 68% seraient autoentrepreneurs… Mais il s’agit alors de statut. Ici, le freelance n’est pas un entrepreneur, au sens premier du terme, mais juste une alternative au salariat.
Le freelance, cette pépite !
On voit bien que les contours des définitions sont assez flous. Et pourtant ! La grande différence entre le freelance et l’entrepreneur réside dans les qualités du freelance. Car être freelance, c’est avant tout posséder une expertise unique et reconnue. Un peu comme un artisan que l’on s’arrache : c’est bien le savoir-faire du freelance, à l’image de celui de l’artisan, qui fait toute sa valeur. On le voit dans le marketing digital, l’informatique, le conseil spécialisé : pas d’expertise, pas de freelance ! C’est son expertise qui le fait exister. Il est d’ailleurs parfois le seul à être en mesure de répondre à un besoin. C’est là toute la différence avec l’entrepreneur.
Le freelance brille aussi par sa capacité à écouter, à s’adapter, à se remettre en cause à chaque mission et avec chaque interlocuteur nouveau. En quelque sorte, le freelance, s’il veut réussir, se doit d’être agile ! Et tout ça, sans compter ses heures…
Le mot de la fin est pour cette freelance entrepreneuse dans l’âme, dans Maddyness : « je ne me sens ni prestataire de services, ni startuppeuse, et pourtant j’ai une vision entrepreneuriale qui se construit au fur et à mesure de mes expériences. » Expertise et vision : ne seraient-ce finalement pas les deux meilleurs atouts du freelance ?
Et vous, avez-vous les qualités pour être freelance ?